Au cours de l’écriture d’ « Histoire d’une HDT », avec l’aide de PaulineKaécriture, j’ai été amenée à lire plusieurs livres. Des ouvrages variés, qui, chacun selon leur thème leur style et/ou leur histoire, ont influencé cette écriture.
Ainsi, pour le livre de Virginie Despentes, « Vernon Subutex », 1er livre que je lisais de cette autrice, un élément en particulier m’a bluffé. C’est pourquoi je le « classe » aujourd’hui dans les livres qui font un effet waouh !
La construction de ce récit, qui, au cours de chaque chapitre, épouse le point de vue de l’un de ses personnages, est parfaitement maîtrisée. Rien d’exceptionnel à ça me souffleront certains… Peut-être.
Mais, à mes yeux, là où l’autrice « fait fort », c’est dans la création ET le développement de très nombreux personnages. Tous ces personnages gravitent autour du protagoniste principal, Vernon Subutex. Et, toujours à mes yeux, là où le livre se démarque (et donc, évidemment, son autrice), c’est que chaque personnage parvient à « tirer son épingle du jeu ». Le lecteur imagine aisément ces protagonistes, n’a pas vraiment de difficulté à se les représenter et, surtout, à se les remémorer.
D’une partie à l’autre (c’est une trilogie), la liste des personnages est toutefois, à titre pratique, rappelée. Astucieux pour s’assurer que le lecteur ne se « perd » pas. Cela n’empêche pas l’ajout d’autres personnes, d’autres caractères. Qui à leur tour seront intégrés et imaginés par le lecteur.
Vernon Subutex, en partie grâce à ce choix narratif, évolue et avance en intensité au cours du récit. Et les lecteurs, s’identifiant aux uns et aux autres, suivront leur parcours, jusqu’au dénouement. Un final, dont la force et la charge émotionnelle tient, pour beaucoup, à cet attachement tissé au fil des pages, aux personnages, aux groupes. Comme nombre d’entre eux, on en sort blessé, déchiré.