Tous sont réunis, dès le début de l’histoire, tous sont là autour d’un mort, un être cher, aimé et disparu : "Thomas Helder". Tous, autour de lui, et de Margaux, la principale héroïne, tous et d’autres morts aussi.
Tel que plongé dans un tourbillon de neige, décor doux d’une conversation nocturne et au long cours, le lecteur découvre dans le récit, chaque personnage, chaque acteur du dernier livre de Muriel Barbery, qui gravite et se déploie à partir du plus petit noyau d’un duo – un duel – vers un plus large et vaste tableau, familial et amical. Au cœur du livre, l’héroïne se laisse aborder, observer, dialogue avec les uns et les autres, les (re) découvre, longtemps après une fuite mystérieuse…
Comme dans son autre ouvrage « l’élégance du hérisson », l’autrice tisse d’autres fils, d’autres liens entre les personnages, des fils sensibles qui s’entrelacent, s’enserrent à un tel point que bien malin celui qui devinerait le dénouement.
Une même force joue dans les deux romans, subit et soudaine dans « l’élégance du hérisson », vécue habilement et hasardeusement dans "Thomas Helder" : le temps est à l’œuvre.